Après la Libération, la Villa Martel entre dans une nouvelle phase de son histoire. Acquise par M. Ernest Kaufmann en 1943, dans un contexte de guerre et sous une surveillance administrative stricte, la villa est revendue quelques années plus tard, le 19 juin 1951, à M. Lambert. Cette transaction marque un tournant pour la propriété, qui avait subi d’importants dégâts durant le conflit.

Suite à cette acquisition, M. Lambert entreprend un projet de reconstruction et de transformation de la villa. Ces travaux nécessitent l’obtention d’un permis de construire, qui sera délivré le 21 juin 1951 par la mairie de Saint-Raphaël.

Les Démarches de Dédommagement et la Reconstruction

Les procédures pour obtenir une compensation financière des dommages de guerre furent particulièrement ardues. Les archives indiquent que la villa a été incluse dans les indemnisations attribuées au début des années 1950, après une évaluation des dommages par les autorités compétentes. Ces fonds permirent de lancer des travaux de restauration, en partie supervisés par des architectes renommés, comme Albert Marquisan, dont les plans furent utilisés pour réhabiliter la propriété à cette époque.

Principales différences avec le plan précédent

1. Ajout d’un toit en tuiles traditionnelles : Contrairement à l’ancien design, les nouveaux plans intègrent un toit en double pente recouvert de tuiles typiques de la région. Ce changement confère à la villa une allure plus traditionnelle et méditerranéenne, en harmonie avec le style architectural local.
2. Arcades en façade : Une autre innovation majeure est l’ajout d’arcades au niveau du rez-de-chaussée. Ces arcs, élégants et spacieux, remplacent les murs massifs précédents, offrant une meilleure circulation de l’air et une vue dégagée sur l’extérieur. Ils renforcent également l’esthétique méditerranéenne du bâtiment.
3. Aménagement de la citerne : En l’absence d’un réseau d’eau courant fiable dans la région, le permis impose la création d’une citerne conforme aux réglementations sanitaires en vigueur. Cette infrastructure assure un approvisionnement autonome en eau, indispensable pour les besoins quotidiens.

Ces nouvelles caractéristiques illustrent l’intention de M. Lambert de moderniser la villa tout en conservant son intégration au paysage exceptionnel de l’Estérel. Les changements apportés renforcent le confort et l’esthétique du bâtiment, tout en témoignant d’une adaptation aux contraintes environnementales et réglementaires de l’époque.